Interopérabilité des données géographiques

Interopérabilité des données géographiques

 

L'information géographique numérique est caractérisée par l'hétérogénéité des systèmes informatiques qui la supportent. Avec le développement d'internet qui suscite une forte demande en informations géographiques, le besoin d'interopérabilité des données et services se fait pressante.

La cartographie sur Internet a connu un succès croissant et de nombreux sites permettent de visualiser des cartes sur le Web. Comme dans le cas des systèmes d’information géographique traditionnels, chaque site dispose de son propre format interne de données et sa propre syntaxe pour formuler des requêtes, etc. Avec l’irruption d’Internet dans le monde de l’information géographique, le besoin d’interopérabilité apparaît de manière encore plus évidente. Face à ces difficultés de partage de l’information géographique, des initiatives de normalisation ont vu le jour ; initiatives conduites par des comités officiels généralistes (CEN, ISO), par des groupes d'utilisateurs sur des thématiques particulières ou à l'initiative d'industriels qui souhaitent accélérer les processus de normalisation (OpenGIS).

Depuis peu, le partage de données géographique est devenue un enjeu majeur en Nouvelle-Calédonie. Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a organisé un séminiare sur le sujet en avril 2009 avec le soutien des organismes locaux : l’Etat, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la Province Sud, la Province Nord, l’OPT, la Mairie de Nouméa, le GIE SERAIL, l’Université de Nouvelle-Calédonie et l’IRD. Ce séminaire a réunit près de 200 personnes dont quelques invités extérieurs : le CNIG, l’AFIGéO, l’Université Laval de Québec et ESRI France.

Le Consortium OGC

L’initiative d’OGC vise à rendre interopérables les systèmes d’information géographiques par l’intermédiaire d’interfaces définies dans des spécifications techniques. Le consortium compte aujourd’hui plus 200 membres parmi les principaux acteurs du marché de l’information géographique : vendeurs de systèmes, constructeurs de matériel et logiciel informatique, industries, sociétés de développement informatique et de service, mais également producteurs de données, agences gouvernementales, universités et instituts de recherche. Les objectifs affichés de l’OGC sont les suivants :

  • La promotion de l’utilisation d’applications ouvertes pour le traitement de l’information géographique sur le marché des technologies de l’information.
  • La synchronisation des technologies de l’information géographique avec les standards des technologies de l’information (systèmes ouverts, applications distribuées, technologie de l’orienté objet, architectures en composants).
  • La coopération entre les fournisseurs de systèmes et les utilisateurs pour le développement d’interfaces ouvertes
  • L’implication de l’ensemble de la communauté (industrie, gouvernement, milieux académiques, organismes de normalisation) dans le processus d’interopérabilité.
  • La création d’une plate-forme d’échange pour promouvoir les partenariats, initiatives et projets communs de développement dans le domaine des technologies de l’information géographique.

L’interopérabilité des systèmes découle de la publication des spécifications qui donnent les détails techniques des interfaces permettant à ces systèmes de dialoguer. Par exemple, l’OGC a publié la spécification des « Simple Features » qui donne la description les entités élémentaires (points, lignes et polygones, datum, système de projection, système de coordonnées) à utiliser pour représenter l’information géographique. Ces entités constituent les briques de base pour la construction d’objets plus complexes.

Le consortium OGC collabore étroitement avec l’Organisation Internationale de Normalisation ISO et cette synergie entre les travaux de normalisation conduit à une meilleure complémentarité et intégration des standards. Basées sur ces spécifications, un certain nombre d’initiatives commencent à voir le jour visant à mettre à la disposition du public des catalogues pouvant être consultés sur le Web. Pour peu que ces catalogues s’appuient sur des entrepôts de données géographiques conformes à ces spécifications, l’utilisateur est capable de puiser et croiser des données provenant de sources de données hétérogènes, distantes et distribuées : les systèmes d’information géographique deviennent techniquement interopérables !

Les métadonnées

Avec l’émergence des standards d’échanges de données, il est raisonnable de penser que l’information géographique sera, dans un proche avenir, accessible de manière massive à un vaste public. Cette mise à disposition des données n’engendrera les bénéfices escomptés que si les utilisateurs potentiels sont capables d’identifier les données disponibles et de déterminer leur intérêt et leur pertinence. Les travaux sur l’interopérabilité dans le domaine de l’information géographique s’accompagnent nécessairement d’une véritable stratégie permettant d’accroître l'utilisation et la réutilisation des données géographiques existantes (catalogues) en informant au mieux de leur existence, de leur historique, de leur qualité et de leur structure (métadonnées) tout autant qu’en facilitant leur accessibilité.

Aussi, les métadonnées sont essentielles dans cette démarche car elles permettent non seulement à un utilisateur de connaître l’existence des données, mais elles lui permettent aussi de choisir, en connaissance de cause, entre diverses données disponibles d’un ou plusieurs catalogues.

Bien au-delà de la simple aide aux utilisateurs pour rechercher des données, il est essentiel de structurer les catalogues de données de manière à permettre la conception d’outils automatisés pour les tâches de recherche, de construction et de combinaison des résultats. On peut distinguer trois niveaux de métadonnées :

  • Les métadonnées pour la découverte permettant d'identifier un ensemble possible de données correspondant à un besoin spécifique.
  • Les métadonnées pour les catalogues permettant de choisir précisément un jeu de données précis et de vérifier que le jeu de données possède bien les caractéristiques annoncées.
  • Les métadonnées pour l'exploitation qui incluent les informations relevant des deux autres niveaux de métadonnées ainsi que les limites d'utilisation.

L’architecture de ces géo-services interopérables s’inscrit naturellement dans celle des Services Web du W3C : l’information géographique hérite des travaux issus du domaine des technologies de l’information et de la communication !

 

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