Le temps du futur.

Pour mesurer le temps et établir des calendriers, l’homme primitif n’a pas été libre dans le choix des unités : le ciel les lui a imposés. Nos lointains ancêtres admettaient d’emblée que les astres avaient été crées pour ces fins précises : les éclairer et rythmer leur existence terrestre. Deux versets de l’Ancien Testament traduisent cette opinion :

Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour de la nuit : ils serviront de signes pour marquer les saisons, les jours et les années »

Genèse, I, 14.

L’Eternel a fait la Lune pour marquer les temps, ainsi que le Soleil qui connaît l’heure de son déclin…

Psaumes, CIV, 19.

Ces passages suffisent à établir que les hommes ont eu conscience de recevoir impérieusement du ciel les données du problème. Ainsi dès l’origine, la mesure du temps puis l’établissement de calendriers sont étroitement liés à l’Astronomie. Celle-ci impose à la vie terrestre, aux travaux humains les unités fondamentales, le jour et l’année. Le mois est une unité intermédiaire, commode mais moins nécessaire que les précédentes. Sa durée est voisine d’une lunaison. Ces durées, jour, année, lunaison, n’ont pas entre elles de rapports simples : ce fait n’a pas besoin d’explication. L’harmonie, au contraire, en exigerait une. Lorsque l’on constate une harmonie entre deux phénomènes célestes, on peut montrer que, bien loin d’avoir été préétablie et conservée, elle a succédé à une discordance initiale par le simple jeu des forces naturelles.

Les mouvements des astres, en particulier la rotation de la Terre sur elle-même, ont paru remarquablement uniformes pendant très longtemps. Nous savons maintenant qu’il n’en est rien. Ces variations, très faibles à l’échelle humaine, ont des conséquences importantes à l’échelle des ères géologiques. Le temps le plus uniforme que l’on sache réaliser est désormais le temps atomique dont la précision peut paraître faramineuse. Mais les physiciens espèrent faire beaucoup mieux. Le Laboratoire Primaire de Temps et des Fréquences (LPTF) du Bureau national de Métrologie espère obtenir une précision d’une seconde tous les 300 millions d’années. La prochaine frontière c’est le cosmos. Le LPTF a proposé un « projet d’horloge atomique par refroidissement d’atomes en orbite » (Pharao). Une place est réservée pour Pharao sur la station spatiale internationale. L’objectif sera de fournir des échelles de temps encore plus précises et de tester certaines constantes physiques : vérifier par exemple si, comme le prédisent certains modèles théoriques, ces constantes ne seraient pas… variables. Pharao pourrait aussi permettre d’explorer plus avant les interactions entre les atomes . Comme le dit un chercheur du LPTF « chaque fois qu’on gagne un facteur dix sur la précision des horloges, on change de physique ».

L’intérêt de Pharao n’est pas seulement fondamental. Les systèmes de positionnement et de guidage par satellites en seront aussi bénéficiaires, leur précision dépendant au plus haut point de celle des horloges.

La précision des horloges a permis de vérifier que, comme l’avait prévu EINSTEIN, le temps est relatif. C’est à dire qu’il ne s’écoule pas de la même manière sur deux horloges qui se déplacent l’une par rapport à l’autre. Troublante intuition alors que celle d’ARISTOTE (-384, -332), pour qui « le temps est le nombre du mouvement ».



We recommend reading justhost review if you would like a quality business hosting for your small company website.
V1.5 - Templates Presentation satellite UNC Universite de la nouvelle-Caledonie